Groupe de rock expérimental, Testa di cavallo fut à géométrie variable: duo, trio puis quartet.

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Au centre de ce projet, il y a un piano à queue, dit le Piano-Ferraille.
Rempli de ressorts de toutes tailles, de boulons, de clous, de brosses métalliques, de chambre-à-air, de mailloches, de marteaux et de micros contact, il est réellement "tripes à l'air". Sa table d'harmonie ressemble à un laboratoire d'alchimie, une table d'opération ou un atelier de maréchal-ferrant.

Sans limite et sans retenue, j'ai été explorer dans ses entrailles, j'ai été fouiller dans ses moindres recoins. Et il produit des sons totalement déroutants. La position de capteurs sur des ressorts ou des boulons coincés dans les cordes fait vibrer le piano d'une manière inattendue, amplifiant les harmoniques ou produisant une "delay" naturelle.

L'électrification de ce piano à queue reste artisanale, brute, n'usant pas de haute technologie. A notre époque où une infinité de sons préenregistrés peut être contenue dans un petit ordinateur, je ne veux pas de compromis, je veux garder un rapport  à l'instrument et à la matière, et je transporte moi-même mon piano à queue et ses 33o kilos.

La musique de Testa di cavallo oscille entre une dérive assez libre à l'écoute de la matière sonore et des compositions aux rythmiques complexes et obsédantes.

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Testa di Cavallo est né de ma rencontre musicale avec le batteur Marcello Busato.

Et les premiers concerts de Testa di Cavallo furent un duo piano-batterie.

Puis, le duo devint trio: G.W.Sok (chanteur pendant plus de 30 ans de The Ex) nous rejoint. Il amèna une énergie rock-punk à Testa di cavallo, en scandant ses textes sur notre musique essentiellement percussive.

Enfin, le dernier arrivé fut Vincent Bertholet (Orchestre tout puissant Marcel Duchamp) avec sa contrebasse.